Il y a des jours où je prends simplement les clés et je pars. Pas besoin de destination, pas besoin de Waze. Juste moi, la route et cette envie de rouler pour le plaisir. Parfois, pour prendre une pizza au bord de l'eau, d’autres fois je roule sans point B.
La vérité, c’est qu’il n’y a pas besoin d’une Porsche ou d’une Lamborghini pour goûter à ce bonheur. Bien sûr, ce serait incroyable de traverser les Alpes suisses avec des amis au volant de Porsche, Aston Martin et Ferrari, serpentant les virages avec le son des moteurs qui raisonnent contre les parois rocheuses. C’est un rêve que je garde précieusement. Mais en attendant, une voiture "ordinaire" suffit. Parce qu’au fond, c’est moins une question de chevaux sous le capot que d’état d’esprit.
Comment apprécier la balade ?
Seul, c’est une bulle de liberté. Je décide du moment, du trajet, de la musique. J’aime cette impression de déconnexion totale. Rouler après la pluie, sentir l’air encore humide entrer par la fenêtre entrouverte, c’est presque plus agréable qu’un plein soleil écrasant. Parce qu’au-delà des degrés sur le thermomètre, ce qui compte, c’est l’atmosphère.
À plusieurs, c’est un autre plaisir. On se rejoint à un point A, on va vers un point B. Le trajet prend autant d’importance que la destination. Parfois, la route mène à une simple glace et c’est suffisant pour marquer la journée. Ces moments simples, entre amis, me rappellent pourquoi j’aime autant l’automobile : elle relie les gens, elle fabrique des souvenirs.
Et puis il y a les routes elles-mêmes.
Pourquoi aime-t-on tant les virages en épingle, les zigzags qui se succèdent ? Peut-être parce qu’ils réveillent quelque chose de ludique dans la conduite. Chaque courbe devient une danse entre le conducteur, la voiture et l’asphalte. Les amateurs savent que c’est là que le plaisir se cache : quand on enchaîne les virages, concentré mais léger, presque comme si la route avait été dessinée pour ça.
La musique accompagne tout. Selon l’humeur, la bonne chanson au bon moment transforme une portion de route banale en souvenir. Rien de tel qu’un refrain connu qui résonne, vitres ouvertes, pour donner l’impression que le monde entier devient décor de cinéma.
Au fond, la recette est simple :
Une voiture, quelle qu’elle soit, une route un peu inspirante, une météo qui raconte quelque chose et une bande-son qui colle au moment. Seul ou accompagné, l’important est de se laisser porter, de sortir de l’utile pour entrer dans le plaisir.